Sunday 11 April 2010

المقامة الثالثة ـ الدينارية ـ

قالَ الحارث : ضَمَّني وبعض الأصدقاء ِمجلسٌ تَذاكَرنا فيه الشِعرَ والشعراء، وبينما نحن في هذه الأحاديث إذ طَلَعَ علينا شخصٌ أعرج وعليه اَثوابٌ ممزَقَة، ثُمَّ حيَّا بلفظٍ جميلٍ في أسلوبٍ مشرقٍ، ولم نكد نأنس إليه ونستريح لحديثه حتى شكا الزمانَ وسوءَ الأيام وما يعانيه أولاده من فقرٍ وحِرمان، فأخرجتُ له من جيبي ديناراً وقلتُ له : إذا مَدَحْتَ هذا الدينار شِعراً فهو لك، فروَّى قليلاً، ثم أنشدني شعراً جميلاً اَستحقَ به الدينار بِقَوله
جوَّاب آفاق ترامت سَفْرَته

أكرم به أصفر راقت صُفرته
قد أودعت سر الغنى اَسِرَّتِهِ

مأثورةٌ سمعته وشهرته
كم آمرٍ به اِستتبت إِمرته

وحبذا مَغْناته ونصرته
لولا التُّقى لَقُلتُ جَلَّت قدرتهِ
فأخرجتُ له آخرَ وقُلت : إن ذممته شعراً فهو لك أيضاً، ولم يَكُن في ذَمِّهِ أقل جودةً من شعره حين قال :
أصفرَ ذي وجهينِ كالمنافق

تَبَّاً له من خادعٍ ممازقٍ
يدعو إلى اِرتكابَ سُخطَ الخالق

وحُبُّه عندَ ذوي الحقائق
ولا بَدَت مَظْلَمة من فاسق

لولاه لم تُقطعْ يمينُ سارق
ومَنْ إذا ناجاه نجوى الوامق

واهاً لِمَن يقذِفه من حالق
لا أرى في وصلكَ لي ففارق

قال له قَوْلَ المُحِقِ الصادق
قال الحارث : ولما وجدتُ منه هذا الاِقتدار واِمتلاكه لناصية البيانِ، حدثتني نفسي أنه أبو زيدٍ وأن عرجه لكبير، فَعَرَّفتهُ بِنَفسي، فقال : إن كنت الحارث بن همام فأنا أبو زيد بلا كلام، فسألته عن سِرِّ عَرَجِهِ وتنكرِ خِلقَتِهِ، فقال
ولكن لأقرَعَ باب الفَرَج

تَعارَجْتُ لا رغبهً في العرجْ
فليس على أَعرجٍ من حَرَج

فإن لامني القومُ قُلتُ اعذروا
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L'épopée d'Adapa

Adapa, est un mortel d'ascendance divine, l'immortalité lui échappe de peu mais il reçoit une compensation - en l'occurrence, il devient le plus sage des hommes.
Adapa est un prêtre d'Ea dans son temple, à Eridou. Chaque jour, Adapa accomplit les rites : il cuit le pain, dresse les tables d'offrandes, puis, étant le pêcheur du temple, part pêcher en barque.

Un jour, sa routine consacrée est interrompue par le Vent du Sud qui a failli le faire couler, avec sa barque, jusqu'au fond de l'eau, là où se trouve la résidence des poissons. Adapa interroge le Vent du Sud et menace de lui briser l'aile ; mais, dès qu'il prononce sa mence, l'aile du Vente du Sud se brise.

Ensuite, pendant sept jours, le Vent du Sud ne souffle pas vers la terre.
Anou le remarque et en demande la raison à son vizir Ilabrat. Ce dernier lui répond qu'Adapa a brisé l'aile du Vent du Sud. Anou fait alors venir Adapa. Mais, avant qu'il ne se mette en route, (Ea) le conseille de s'habiller en habits de deuil, et l'avertit qu'en présence d'Anou, il ne faut pas qu'il mange du pain de mort, et il ne faut pas qu'il boit l'eau de mort qu'Anou va lui offrir.

Adapa monte au ciel et arrive devant l'entrée de la résidence d'Anou, là où se trouvent les deux dieux gardiens, Tammuz et Gizzida. Les deux dieux, s'étonnent des vêtements de deuil qu'Adapa a mis sur lui, alors ils lui demandent pourquoi? il répond que c'est par tristesse suite à l'absence de deux dieux dans son pays ; les deux dieux, lui demande de citer les noms de ces dieux absents, Adapa, répond, qu'il s'agit de Tammuz et Gizzida. Avec cette réponse il a effectivement réussi à garntir leur soutien, et leur sympathie.

Adpa arrive devant Anou et lui explique ce qui s'est passé :
Mon seigneur, je pêchais du poisson au milieu de la mer pour la maison de mon seigneur (Ea). Mais il souleva la mer en une tempête, Puis le Vent du Sud souffla et me fit couler ! Je fus forcé de demeurer chez les poissons, Dans ma fureur, je maudis Vent du Sud.
Tammuz et Gizzida, les deux gardiens du seuil des dieux, parlent à Anou en faveur d'Adapa. Apaisé par leurs paroles, Anou ordonne de servir à Adapa nourriture et boisson

Ils lui apportent le pain de vie éternelle, mais il ne veut point manger ;
Ils lui apportent l'eau de vie éternelle, mais il ne veut point boire.

Anou fait comprendre à Adapa, qu'en se rappelant les instructions d'Ea de rejeter le pain et l'eau, il a perdu d'immortalité, et il a apporté à l'humanité toute entière les maladies ; alors il ne reste pour l'humanité que la déesse (Ninkrak) (la déesse de la guérison) pour soulager la douleur et lutter contre certaines de ces maladies.